Petit rapport de concert...
Il est 19h14 quand j'arrive dans un Bercy à moitié plein mais déjà bien chauffé par un Danko Jones en forme, qui délivre avec passion son envie de crier haut et fort les valeurs du Rock n' Roll, remplissant pleinement son rôle de première partie et qui fait scander le nom de la tête d'affiche de ce soir avant de nous offrir une outro rageuse et déterminée...
Les lumières se rallument et une voix enregistrée nous invite à 20 minutes d'entracte.
Dès lors, on voit apparaître quelques tee-shirts Korn portés en majorité par des ados loquaces et visiblement impatients de pouvoir enfin appercevoir leurs idoles...
Korn rentre alors en scène et la fosse est déjà un peu plus remplie.
On a le droit à un show mitigé, un peu brouillon mais énergique tout de même. Les nouveaux protagonistes s'en tirent plutôt bien, mais restent écrasés par le présence du trio Fieldy-Davis-Munky. Nous assistons à un set pauvre en communication aggrémenté d'un solo de batterie dispensable, surtout pour une première partie...
Bref, Korn a manifestement du mal à sortir de sa torpeur et laisse à son public un goût amer qui préferera certainemment les voir lors d'un show complet.
30 minutes d'entracte nous sépare de l'arrivée du Prince des Ténèbres... Le public s'impatiente en tapant du pied sur les vieux morceaux d'High Voltage, et c'est là que retentit une voix venant de nulle part et scandant un hymne déstiné aux matchs de football... On y est, il est là, en chair et en os... Ozzy Osbourne!
Après une intro musicale qui n'a pas changée depuis des lustres, arrive un Ozzy bedonant dans un Bercy entièrement ralié à sa cause, et là retentissent les premiers accords de Bark at the Moon, titre on ne peut plus efficace pour lancer un concert qui s'annonce dantesque. Passe ensuite Let me Hear You Scream, titre taillé pour le live, seul morceau du dernier album qui sera joué ce soir.
Ozzy est entouré de chair fraîche, et pas des moindres! Adieu Zakk Wylde et autre Mike Bordin, ils laissent la place aux "jeunes" et ils ont les crocs! Gus-G à la guitare, Blasko à la basse, Tommy Clufetos à la batterie et Adam Wakeman synthé - guitare. On a le droit à une préstation musicale musclée, ordonée et magnifiquement orchestrée! Gus-G montre tout au long du concert qu'il n'a rien, mais alors rien du tout à envier à son prédecesseur, et se laisse aller à un jeu rapide, précis et sans fioritures.
Le Prince des Ténèbres nous gratifie quant-à lui d'un show à son image et reste égal à lui même, arrosant le public à coup de seau d'eau et poursuivant les journalistes et les agents de sécurité (assez agacés au passage...) avec un canon à mousse.
On pourra entendre plusieures reprises de Black Sabbath comme War Pigs, Iron Man... ainsi que de nombreux extraits de la carrière musicale d'Osbourne en solo qui n'ont pas pris une ride (I don't know, Crazy Train...).
Vient alors un intremède instrumental incluant un solo de guitare de très haute voltige, un solo de batterie quelconque et une superbe composition rappelant un bon vieux Deep Purple. Les musiciens sont présents, on le sent et ils vous le font savoir.
Retour de Monsieur Osbourne sur scène pour quelques morceaux dont Kill the Giant, dont on aurait pû se passer.
Viennent ensuite les rappels, après avoir fait brailler pendant quelques instants le public, Osbourne et sa bande nous gratifient d'un magnifique Mama I'm Coming Home et d'un Paranoïd d'anthologie!
Suivent dès lors deux autres morceaux manifestement pas prévus, vu comment les zicos ont dû courir après leurs roadies pour récuperer leur matos...
Ozzy nous a donc offert une préstation de qualité, reste à ésperer qu'il n'attendra pas à nouveau 18 ans pour nous faire revivre un instant pareil...
Let's go fuckin' CRAZY!