M.... : j'me sens un peu concerné là.
Premier groupe avec des potes au tout début des années 90 en pleine période Grunge. Je jouais de la basse alors depuis quelques années et souvent en duo avec un batteur mais suis passé à la gratte car j'avais la voix la moins pourrie (et pourtant...) et que j'écrivais pratiquement tout.
Très vite des concerts avec plus ou moins de réussite mais on y croyait.
Puis sous l'influence de certains de mes artistes et groupes préférés (Frank Zappa avec entre autre son "Eric Dolphy Memorial Barbecue", Sonic Youth dont Thurston Moore portait un T-Shirt avec la photo de Rahsaan Roland Kirk, etc...) : je me suis de plus en plus intéressé au Jazz et surtout au Free Jazz. De groupe, on est alors passé au duo pour des performances plutôt bruitistes. Et celà avec toujours ma première gratte (une Washburn en contreplaqué, que j'avais en partie brûlée un soir de pleine lune au Temple de Diane afin de lui donner une âme, puis découpée afin qu'elle ressemble un peu à une Jazzmaster, puis repeinte plus tard par mon ex-beauf alors carrossier. Son Floyd bon marché fut remplacé par un chevalet fixe et je lui avais installé un unique micro SH4. Elle me suffisait & c'était mon Son (même si je rêvais déjà d'une telecaster...).
Puis mon ami est parti sur Paris, et a très vite bossé pour Coda (le premier magazine techno).
Je me suis mis alors au sax (alto puis très vite ténor) et j'avais alors trouvé ma voie, ma voix, mon instrument. Apprentissage de quelques standards, compositions plutôt modales et rencontre d'un batteur avec qui on voyait la musique de la même façon et sans aucune compromission. On n'a jamais réussi à trouver un contrebassiste, qui plus est en phase avec notre binome. Bien malheureusement...
En parallèle, je jouais du sax (dans le rôle laissé libre par la guitariste) dans un groupe d'influence Fugazi, Slint, Tortoise. On a fait des concerts sur Montpellier, toujours bien accueillis mais je trouvais que le groupe manquait d'ambition et était trop mou pour trouver des dates (trop de fumette, de binouzes, de rêves, sans se sortir les doigts du cul...).
Comme à l'époque, je commençais à avoir de gros problèmes dentaires dus en partie aux vibrations du bec de mon sax en contact avec mes dents (et ce, malgré des tampons en caoutchouc) qui me conduisaient chez le dentiste tous les 10/15 jours : j'ai tout arrêté.
Frustration pendant quelques années avec un hobby de passage (photographie) puis un jour j'ai décidé de faire reprendre mon sax dont les tampons se désséchaient afin d'acheter une vraie gratte. Ce fut alors ma 1ére Strat US, achetée sur commande (une vraie daube mais je ne m'en suis rendu compte que plus tard, en pouvant comparer...).
Et là : le virus du GAS m'a pris. J'ai voulu tout essayer ou presque pour me dire que finalement les grattes que je regrette le plus d'avoir vendues ne sont pas les plus belles, les plus luxueuses ou les plus faciles à jouer mais certaines bien plus simples, dont parfois il fallait même se battre un peu pour bien les faire sonner.
Plus de Custom Shop à la maison, ni de pelles très chères (hormis mes 2 grattes fabriquées par mon luthier / et encore ce ne sont pas les plus chères que j'ai possédées, loin de là...).
Et je m'oriente de plus en plus sur des bricolages qui m'amusent et me permettent de me construire des grattes simples & selon mes besoins. Plus vraiment de concerts (mes tentatives récentes de groupes ayant échouées) mais de temps en temps des performances (mais habillées, contrairement au bon vieux temps, où je jouais en slip léopard et bas résilles
![Mr. Green :mrgreen:](./images/smilies/icon_mrgreen.gif)
)
salut & banzaï
(PS) donc, je vais continuer à GASer un peu, mais moins...