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Bois massifs de savoie !
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https://guitareamarok.wordpress.com/gui ... la-base-2/Le principe Kasha/Schneider.
barre
Après avoir examiné les principaux types de chevalets les plus répandus depuis un bon siècle, force est de reconnaître que le conservatisme règne en maître absolu. Il serait tout de même profondément injuste de ne pas évoquer les travaux du Docteur Kasha ainsi que sa collaboration avec le luthier Richard Schneider et la firme Gibson.
Michael Kasha, chercheur en physique moléculaire et grand passionné de guitares, décide en 1965 de lancer un programme d’étude sur le comportement vibratoire des tables d’harmonie. Utilisant les techniques les plus modernes dont il dispose dans son laboratoire (analyses holographiques par exemple, c’est-à-dire séquences de photos quasi instantanées restituant les moindres mouvements et reliefs grâce à des faisceaux laser), il s’aperçoit que le transfert de l’énergie de la corde à la table se produit grâce à l’oscillation du chevalet sur son axe. Il en conclut que tous les barrages traditionnels entravent les vibrations de la table : le chevalet oscillant d’avant en arrière, toute barre collée perpendiculairement à celui-ci va réduire l’amplitude de ses mouvements. En revanche, un barrage latéral placé précisément sous le sillet de chevalet stabilisera la table sans en contrarier les vibrations. Très intéressée par ses théories, la firme Gibson va mettre en pratique ces recherches avec l’aide de Schneider, et même construire en série des guitares sur ces principes. Dès 1974, tout un département de l’usine sera consacré à la fabrication de ces guitares baptisées « Serie Mark ». L’explication du chevalet est interdépendante de celle du barrage, les deux forment un tout. A l’examen du barrage Kasha, on aperçoit cette barre sous le chevalet, pivot du barrage, ainsi que toute une série de barres définissant des zones de vibration plus ou moins importantes. Le côté aigu de la table d’harmonie est très renforcé délimitant ainsi des surfaces très réduites aux fréquences de résonance élevées. A l’inverse, la partie « basses » ne compte que peu de renforts, laissant cette moitié de table beaucoup plus souple, afin de favoriser l’émission des fréquences graves. Le dessin du chevalet est, lui aussi, assez peu commun.
Issu de la recherche
Le chevalet des Gibson Mark justifie sa forme asymétrique par une étude de sa résistance mécanique. Le docteur Kasha a en effet constaté que le côté « basses » du chevalet devait être très large pour ralentir les mouvements oscillatoires et la partie « aigus » fine au contraire afin d’autoriser les mouvements très rapides. Peut-être trop en avance sur son époque, la série « Mark » ne connut qu’un succès d’estime (il est vrai que le haut de gamme, la Mark 99 valait déjà deux fois plus cher qu’une J 200) ! Ses qualités sonores (principalement un remarquable équilibre de timbre de corde à corde) ne parvinrent pas à imposer son esthétique originale et Gibson en cessa la fabrication en 1979. Richard Schneider quant à lui continua dans cette direction jusqu’à sa récente disparition. Ses instruments (uniquement des guitares classiques) lui valurent les plus vifs encouragements de nombreux guitaristes, parmi lesquels on remarque Ségovia… Une génération de luthiers américains, disciples de Schneider, a repris le flambeau et nul doute que dans quelque temps leurs instruments ne deviennent eux aussi des références